La maison de la rue des Erables, Léandre D., 4e2

La maison de la rue des érables.

            Il y a environ cinq ans Eric SCHASBELL vivait dans une maison au Texas avec sa femme. Maryline était très belle avec de superbes cheveux, de beaux yeux bleus et un superbe sourire. Elle travaillait à la maison où elle faisait le ménage et lui dans la vente  d'appartements. Elle voulait changer,  partir dans une grande maison et Eric l’aurait suivie jusqu’au bout de monde.

            Une semaine plus tard, ils avaient trouvé la maison de leurs rêves. Quand ils s'installèrent, le voisin les invita à diner. C’était très copieux et très bon mais le lendemain de ce repas Maryline ne se sentit pas bien. On l’emmena chez le docteur où elle mourut d’une intoxication alimentaire. Les voisins avaient glissé du poison dans son assiette mais pas dans celle d’Eric. Le shérif avait dit à Eric qu’ils étaient de grands criminels recherchés par les plus grands cow-boys : ils ont été accusés de peine de mort : les deux voisins sont morts pendus. Eric n’eut même pas la force d’aller à l’enterrement. Il ne voulait pas voir  sa femme Marilyne, son trésor, sa moitié, dans un cercueil.

            Deux mois passèrent. Eric était anéanti, il ne faisait plus rien de ses journées. Il passait son temps à pleurer la mort de sa bien-aimée. Il priait chaque jour Dieu de lui rendre sa femme. Il lui demandait sans cesse ce qu'il avait bien pu faire pour mériter ça. Il aurait préféré mourir avec elle. Un jour, alors qu'il priait, il vit au loin Maryline. Il n'y avait aucun doute possible, c’était bien elle : il approcha prudemment. Il comprit bientôt que ce n’était qu’un fantôme qui lui ressemblait. Il se pinça, se frotta les yeux, elle était encore là... Il prit ses jambes à son cou et alla se réfugier dans le placard de peur que cette “chose” ne le poursuive pour lui faire du mal.

Lui qui ne croyait pas aux fantômes, qui était si rationnel, était en train de se cacher d'un spectre ! Cela n'avait pas de sens. Après quelques minutes, il sortit tout doucement: elle était partie.

Il sortit faire une ballade, il fallait qu'il prenne l'air ! Il se posa beaucoup de questions : était-il fou ? Ce fantôme existait-il vraiment ? Une fois calmé de ses émotions, il rentra à la maison pour faire une bonne nuit et oublier tout ça.

            En arrivant devant chez lui, il revit le fantôme qui l’attendait devant la porte de la maison. Il pensa que c'était encore une stupide hallucination. Il ne croyait pas à tout cela. Pourtant, le petit fantôme s'approcha de lui :

- Existes-tu vraiment ou es-tu simplement le fruit de mon imagination ? demanda Eric.

- C’est toi qui devrais le savoir. Suis-je dans ta tête ou suis-je  vraiment ici à te parler ? 

Eric, bouleversé par cette rencontre inattendue, rentra chez lui en courant et s'endormit, épuisé.

            Au réveil, il se dit que c’était Dieu qui avait répondu à sa prière et qui lui avait ramené Marilyne. C’était trop beau pour être vrai, il fallait qu’il en profite. Pendant plus d’un mois il se prêta au jeu : il parla, il rigola avec le fantôme. L’arrivée de ce revenant lui avait complètement changé la vie. Tout le monde dans le quartier ne parlait que de ça :

« - Le voisin est devenu fou, il croit parler à sa femme alors qu’elle est morte il y a plus de cinq mois.

Il est si fou que bientôt il verra sa maison s’envoler! » disait-on en rigolant.

             Eric entendit un jour les conversations médisantes de ses voisins et commença à douter. Si tout ceci était vraiment un rêve ? Si les voisins avaient raison, s'il était vraiment fou ? « Je dois accepter la mort de Marilyne, maintenant c’est fini elle est partie, il va falloir s’y faire. » se convainquait-il. Eric qui attendait que Maryline revienne comme tous les jours mais quand le petit monstre arriva, il n’avait plus ma même tête : c’était le voisin qui avait assassiné sa femme !! Eric fut terrifié par cette vision horrible. Que venait faire le fantôme de l’assassin ici ? Voulait-il se venger d’Eric qui avait tout fait pour qu’il soit condamné ? Par chance, la chose ne resta pas très longtemps car il partit aussi vite qu’elle était apparue.        

Le lendemain Eric commença à préparer un plan car il avait décidé d’éliminer cette «  chose » pendant la nuit. Il ne fallait plus que le spectre vienne le déranger dans son travail de deuil. Pendant deux jours, il attendit sa venue pour le piéger mais il ne vint jamais. Une semaine plus tard, il le revit sans réussir à l’attraper.

Eric  finit par comprendre que ce fantôme lui voulait du mal car le fantôme du voisin n’arrêtera pas de crier « vengeance, vengeance… » en fonçant sur lui. Ce n'était plus le gentil fantôme de sa femme qui venait le consoler de son deuil mais un être maléfique qui voulait le faire souffrir. Il commença à se méfier et à préparer un plan de défense.

            Pendant des mois et des mois il essaya de l’attraper, en vain. Un soir, tandis qu'Eric dormait, la maison explosa. Par miracle, Eric survécut à cette explosion.

Eric ne sut jamais si cette explosion avait tué ce fantôme ou si tout cela n'était que le fruit de son imagination. L’explosion avait-elle vraiment tué ce monstre ou ce grand « BOUM » avait il remit en place ses idées et stoppé ses hallucinations ?

Eric ne comprit jamais comment il avait pu survivre à cette explosion. Les pompiers et le shérif ne trouvèrent jamais la cause de cette explosion : il n'y avait même pas de feu, pas de trace de fuite de gaz, rien. D'ailleurs, personne dans le voisinage n'a attendu le bruit d'une déflagration. La maison attenante à celle d'Eric n'eut aucun dommage. Pourtant, Eric crut entendre l'explosion et se réveilla bien au milieu des débris de sa maison.

Eric finit sa vie dans un centre spécialisé. Les psychiatres ne purent jamais  le guérir de ses délires. Jusqu'à la fin de sa vie il prétendit que sa femme l'avait sauvé de la vengeance de son voisin...

Léandre D.